L’Avent. Avant quoi ? Comme les enfants, ouvrons chaque jour une petite porte. Vers une surprise que peut nous apporter cette période. Vers une douceur. Un symbole. Une figure. Deux figures ce jour. Celle d’Abraham, qui est fêté le 20 décembre. Celle d’un autre Abraham : Lincoln, figure essentielle dans la Guerre de Sécession et dans l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis.
ABRAHAM : PÈRE DE LA MULTITUDE
D’après La Genèse, premier livre de la Bible, Abraham est né en Chaldée, l’Irak d’aujourd’hui. Abraham, s’établit dans l’actuelle Palestine, et Agar, sa servante, lui donne un fils : Ismaël. Alors que Sara, son épouse, et lui-même ont atteint un âge vénérable (99 ans !) Dieu leur annonce qu’ils vont avoir un enfant. Sara donne naissance en effet à un fils : Isaac. Agar et Ismaël fuient alors la jalousie et la colère de Sara. Tout le monde connaît le commandement imposé par Dieu à Abraham pour éprouver sa soumission : il lui demande de sacrifier ce fils né dans la vieillesse.
Mais Dieu arrête le bras de son serviteur dévoué et transforme Isaac en bouc. Jacob, fils d’Isaac, prend le nom d’Israël, et aura à son tour 12 fils, qui seront à la tête des 12 tribus d’Israël. Les musulmans, quant à eux, considèrent Ismaël, le premier fils d’Abraham, comme l’ancêtre des Arabes. Abraham, aux origines de deux religions monothéistes, aux origines de deux clans frères, et pourtant fratricides…
ABRAHAM : PÈRE DE L’ABOLITION
En réaction à l’élection d’Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis, deux semaines plus tôt, les parlementaires de Caroline du Sud votent à l’unanimité la sécession de leur État le 20 décembre 1860. Ils rejettent par avance l’abolition de l’esclavage.
Le président sortant, le démocrate James Buchanan, encore en fonction à la Maison Blanche jusqu’au début de l’année suivante, est dépassé par les événements et son manque d’initiative encourage les sécessionnistes du Sud, bientôt imités par dix autres États du Sud. Cette crise débouche sur la Guerre de Sécession. C’est Abraham Lincoln, qui, enfin aux commandes de la fédération, va trouver une issue au conflit. Tout en finesse, en intelligence, en humour et en tolérance. Ce grand président américain est le sujet d’un film de Steven Spielberg sorti en 2013. Dans ce film, l’esclavage n’apparaît qu’en arrière plan. Mais il est l’enjeu de la Guerre de Sécession qui est au cœur du film. Le Nord, abolitionniste, s’oppose, sur le terrain et au Congrès, au Sud, esclavagiste. Abraham Lincoln, campé par un excellent Daniel Day-Lewis, tout flegme et toute sagesse, trouve la voie de la paix, de la réconciliation et surtout de l’abolition. Malgré la corruption. Malgré les préjugés. Trois oscars pour ce film. Ce film : pour comprendre les rouages politiques qui ont permis la fin de l’esclavage aux États Unis. Pour appréhender agréablement ce beau personnage politique. Une bonne idée de cadeau pour Noël…
Et en attendant Noël, un petit présent, une citation du grand Abraham :
De même que je ne voudrais pas être un esclave, je ne voudrais pas être un maître. Telle est ma conception de la démocratie.
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