L’Avent. Avant quoi ? Comme les enfants, ouvrons chaque jour une petite porte. Vers une surprise que peut nous apporter cette période. Vers une douceur. Un symbole. Une figure. La figure de celui qui ouvrit une voie colossale dans la connaissance du monde antique et de la civilisation égyptienne : Champollion, né un 23 décembre…
LE GÉNIE…
Jean François Champollion naît le 23 décembre 1790 à Figeac, dans le Lot. Quand on pense que ses grands parents ne savaient pas écrire, que son père était colporteur et qu’il a appris tout seul à lire à l’âge de 5 ans… Né de parents âgés (sa mère avait 49 ans quand elle le mit au monde), il est pris en charge et éduqué par un de ses frères aînés, Jacques Joseph. Il paraît que le petit Jean François n’était pas brillant en orthographe, ni en mathématiques. L’abbé Dussert, qui seconde Jacques Joseph, passionne le petit Champollion pour l’étude des langues anciennes et rares : latin et grec bien sûr, mais aussi hébreu, syriaque, chaldéen, arabe. Il l’initie à l’archéologie.

Et le tour est joué, Jean François Champollion obtient une bourse pour le lycée impérial de Grenoble (actuel lycée Stendhal) ; il se passionne pour l’Égypte au sein de l’Académie Delphinale au côté de son frère Jacques Joseph. En 1807 (il n’a que 17 ans !), il arrive à Paris : il y étudie le copte, suit les cours de langues orientales du Collège de France. Il commence à déchiffrer des copies de papyrus. À l’époque d’ailleurs, les traductions des hiéroglyphes proposées par ses prédécesseurs sont plutôt fantaisistes… À 18 ans, il est nommé professeur adjoint d’histoire à l’Université de Grenoble.
… ET LA PIERRE
Sa carrière est brillante. Et son obsession toute tournée vers la traduction de la pierre de Rosette, découverte par les soldats de Napoléon Ier, dans le delta du Nil, lors de la campagne d’Égypte, en 1798. Vous pouvez la voir aujourd’hui au British Museum. Le même texte écrit dans trois alphabets différents : grec ancien, démotique (l’égyptien parlé) et hiéroglyphes. À partir de 1821, l’étude assidue de ce texte, sa traduction, permettent à Champollion LA découverte majeure ; il retrouve ce que l’on avait perdu : la signification de ces idéogrammes anciens. La pierre de Rosette devient pierre philosophale : elle ouvre le champ de connaissances infinies sur la civilisation égyptienne, civilisation fondatrice de notre humanité…

En 1826, il est nommé conservateur des collections égyptiennes au Musée du Louvre. Et, de 1828 à 1830, il réalise son rêve : il part pour une mission scientifique en Égypte. À son retour, il obtient la chaire d’Antiquité égyptienne au Collège de France. Il meurt un an plus tard…
Quel génie ! Quelle précocité ! Quel amour pour un pays qu’il ne visita que deux ans, à la fin de sa vie… Voici ce qu’il en disait :
Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi.
[…] Un indice : ici. […]
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[…] Pour re découvrir ce génie précoce, qui a décrypté les hiéroglyphes égyptiens, cliquez sur ce lien : là. […]
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