L’Avent. Avant quoi ? Comme les enfants, ouvrons chaque jour une petite porte. Vers une surprise que peut nous apporter cette période. Vers une douceur. Un symbole. Une figure. Aujourd’hui une figure essentielle dans la littérature française : celle de Jean Racine, né un 22 décembre. Portrait.
RACINE, DRAMATURGE ET POÈTE
Jean Racine naît le 22 décembre 1639 en Picardie. Issu d’une famille modeste, il est un modèle de réussite intellectuelle et sociale. Orphelin très tôt, sa grand-mère le fait admettre au couvent janséniste de Port Royal, où il reçoit une instruction classique. Il y étudie le grec, le latin , les auteurs antiques. Et c’est peut-être cette étude assidue du théâtre grec, à travers Sophocle, Euripide et Eschyle, qui le mène à l’écriture théâtrale. Sa rencontre avec Molière et Boileau, dans les années 1660, est décisive pour sa carrière de dramaturge. C’est d’ailleurs Molière et son Illustre Théâtre qui interprètent La Thébaïde et Alexandre le Grand. Les deux hommes se brouillent pour une histoire d’actrice et de cœur : Marquise Du Parc, comédienne favorite de Molière, s’éprend du jeune Racine. Il écrit pour elle Andromaque. La rupture entre les deux hommes est consommée. Et c’est la Troupe de l’Hôtel de Bourgogne qui jouera désormais les pièces de Racine.
RACINE, HISTORIOGRAPHE DU ROI
À 37 ans, Racine quitte le monde du théâtre et devient, avec Boileau, historiographe du Roi Louis XIV. Quel chemin parcouru depuis La Ferté Milon et le collège de Beauvais ! Sur la demande de Madame de Maintenon, il écrit Esther et Athalie, deux tragédies bibliques, pour les jeunes filles de Saint Cyr. Il meurt à 60 ans.
Petit jeu… Sauriez-vous retrouver les titres des pièces de Racine dont sont extraites ces répliques célèbres ?
Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ?
Je passais jusqu’aux lieux où l’on garde mon fils.
Puisqu’une fois le jour vous souffrez que je voie
Le seul bien qui me reste et d’Hector et de TroieTout m’afflige, et me nuit, et conspire à me nuire.
Que le jour recommence, et que le jour finisse, / Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice.
C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit.
Ma mère Jézabel devant moi s’est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
[…] Un indice : ici. […]
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[…] Pour re découvrir ce génie, c’est par là. […]
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