1 seul mouvement. 340 mesures. 19 sections. Une unique cellule rythmique de 2 mesures, sur laquelle viennent se greffer 2 mélodies de 16 mesures chacune. Un thème A. Un contre-thème B. 12 mn pour la version la plus courte. 18 mn pour la plus longue. Des violons. Beaucoup. 1 harpe. 1 piccolo. 2 flûtes. 2 hautbois. 1 cor anglais. 3 clarinettes. 2 bassons. 1 contre basson. 2 saxophones. 4 trompettes. 3 trombones. 1 tuba. 2 tambours. 3 timbales. 1 grosse caisse. 2 cymbales. 1 tamtam. 1 célesta. Instruments qui s’ajoutent de manière progressive. Et LA caisse claire qui tient LE rythme tout au long de la partition. Et ça donne un morceau mondialement connu. Que tout le monde connaît. Que tout le monde sifflotte. Que beaucoup ont réorchestré. Quelques uns des enfants du Boléro de Ravel dans cet article.

Le musicologue Émile Vuillermoz affirme, à propos de l’une de ces dernières œuvres de Ravel :
L’homme de la rue se donne la satisfaction de siffler les premières mesures du Boléro, mais bien peu de musiciens professionnels sont capables de reproduire de mémoire, sans une faute de solfège, la phrase entière qui obéit à de sournoises et savantes coquetteries.
LA GENÈSE
Ravel répond à une commande de son amie Ida Rubinstein, danseuse russe, qui voulait « un ballet de caractère espagnol ». Sur une chorégraphie de Bronislava Nijinska, le Boléro est créé le 22 novembre 1928 à l’Opéra Garnier. En 1930, Ravel arrange une version pour orchestre. Œuvre testamentaire (Ravel meurt en 1937), elle sera jouée d’abord dans les capitales européennes. La partition originale, 31 pages manuscrites au crayon, est propriété de l’État Français depuis 1992 et est conservée à la Bibliothèque Nationale de France.
LA LÉGENDE
Jamais musique n’a été reprise autant et de façons si diverses. Si Ravel n’a pas eu d’enfants naturels, ses fils spirituels sont légion… Voici quelques unes des plus belles adaptations du Boléro.
Frank Zappa, guitariste, compositeur américain, propose une version reggae du Boléro de Ravel, sortie en 1991 sur l’album The Best Band You Never Heard In Your Life :
Jean Félix Lalanne, immense guitariste, compose et joue une version du Boléro pour… une seule guitare ! Époustouflant !
Le chœur basque Oldarra, créé en 1945, composé de voix masculines, a sa version… « virile » :
Jacques Loussier, pianiste, compositeur français, spécialiste de Bach, propose une version légèrement jazzy du Boléro en 1999 :
Le chanteur et compositeur souriant de Don’t worry, be happy, Bobby McFerrin, propose sa version, plutôt joyeuse, du Boléro, pour un chanteur et un public :
Tout le monde se souvient de la fin grandiose du film de Claude Lelouch, Les Uns et les autres. 1979. Maurice Béjart. Jorge Donn. Un régal…
Et enfin, une version exotique, magnifique, africaine… Angelique Kidjo :
Ravel a dit : « Je dois dire que le Boléro est rarement dirigé comme je pense qu’il devrait l’être.» C’est vrai qu’on reconnaissait à ce compositeur rigoureux cette exigence du tempo. Gageons qu’il aurait quand même apprécié toutes ces versions de son Boléro… Comme autant d’hommages à la simplicité de sa magistrale partition. Et les artistes savent que « simplicité » n’est pas synonyme de « facilité »…
Il y a également une version du bolero vu par patrice leconte. ca s’appelle le batteur du bolero (visible sur youtube).
C’est très drôle…
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Merci Amandine ! j’irai voir , et écouter, ça !
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