Lundi 13 octobre 2025. Festival de Danse Allure Folle. Studio 43. Le film du réalisateur sénégalais Yoro Lidel Niang réconcilie les âmes et les corps grâce à la danse. La protagoniste de ce court métrage, Coumba Deme, est belle, tellement belle quand elle danse qu’on en oublie qu’elle se déplace en fauteuil roulant et en béquilles.

C’est d’ailleurs l’objectif principal du réalisateur Yoro Lidel Niang, ancien handi basketteur et accompagnateur de la sélection du Sénégal lors des Jeux Paralympiques 2024 : la danse est un acte universel et démocratique. Chacun, chacune peut danser, s’exprimer. Son film, La Danse des béquilles, présente la danse comme un langage universel que chacune, chacun, peut comprendre et pratiquer.

Le pitch est très simple et très percutant : Penda (le personnage incarné par Coumba Deme) en a assez de mendier pour aider financièrement sa mère. Elle rencontre Dalla, un musicien, et c’est le coup de foudre. Pas pour l’homme, mais pour sa musique et pour la troupe de danseurs qu’il dirige à Dakar. Penda intègre la troupe, répète, transpire comme les autres danseurs et prouve à sa mère que son handicap n’est pas un frein à une carrière artistique. Ce que celle-ci finit par comprendre. « Les tambours résonnent pour toi Penda ». Et Penda, au rythme envoûtant du djembé et de la cora, enflamme les cœurs et les corps.

Vingt minutes pur jus d’humanité et de beauté. Vingt minutes qui nous emmènent dans un ailleurs fait d’autres couleurs, d’autres musiques, d’autres beautés et où le handicap n’est plus un problème, n’est pas un obstacle.
Coumba Deme, est belle, tellement belle quand elle danse qu’on en oublie qu’elle se déplace en fauteuil roulant et en béquilles. Coumba est là, au Studio 43. Elle a fait le voyage pour représenter le réalisateur, présent, lui, en visio conférence. Et pour montrer la défaite de tous les impossibles, elle offre ce qu’elle a de plus précieux : sa danse. Marcel l’accompagne au djembé. Et toute la salle, valides et non valides, a envie de la rejoindre. Ce que ne manquent pas de faire les résidents du Foyer de vie Les Salines, de Dunkerque. Encadrés par Nathalie Eloy, Christine Vandenbussche et Sarah, ils ont participé à une master class avec Coumba ; ils ont participé à un temps fort du Festival Allure Folle, A Corps de Rue et présentent au Studio 43 le fruit de leur travail artistique. C’est un moment d’une rare humanité.
Merci à Cheikh-Tidiane Ndiaye, Président de l’association Cœur et Solidarités. Merci à Bernard Philippe et Laurent Morgante, de l’association Lille Métropole Arts et Culture. C’est grâce à ces grands ordonnateurs de la solidarité et de la culture que l’on en oublierait presque que le mot « inclusion » existe, tant ils arrivent à gommer avec talent les différences. Et merci à Coumba Deme, qui est tellement belle quand elle danse…









































